Omer Celik, porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP), a tenu une conférence de presse à l'issue de la réunion du Comité central de décision et de gestion (MKYK) qui s'est tenue au siège du parti.
Il a d’abord donné des exemples du langage utilisé dans le monde politico-médiatique occidental pour manipuler les opinions sur ce qu'Israël commet à Gaza. Pour le porte-parole, dire qu'Israël a le droit à l'autodéfense est devenu une “phrase qui, à elle seule, autorise les massacres”.
“Dire - Israël a le droit de se défendre - sans défendre le droit à la vie des opprimés de Gaza signifie qu'Israël peut commettre toutes les atrocités qu'il veut, tous les génocides qu'il veut” a-t-il indiqué.
"Ceux qui disent Israël a le droit de se défendre ne se contentent pas de cela, ils vont plus loin et disent - Nous ne proposons pas de ligne rouge à Israël -. Ils veulent dire - Vous pouvez commettre un génocide autant que vous le voulez, vous pouvez tuer autant d'innocents que vous le voulez -", a-t-il poursuivi.
La guerre des mots
Le porte-parole a notamment attiré l’attention sur le pouvoir des mots et ceux utilisés par la presse occidentale pour minimiser les attaques d'Israël. La phrase “des affrontements ont éclaté entre Israël et des groupes palestiniens” dans les médias occidentaux, signifie “qu'Israël a attaqué la population civile sans raison”, selon le porte-parole.
“Cela signifie qu'ils peuvent vous attaquer, mais que vous ne pouvez pas les attaquer en retour. Si vous lisez une phrase comme - des femmes et des enfants palestiniens ont été tués lors des affrontements -, cela signifie que les forces de sécurité israéliennes ont pris pour cible des femmes et des enfants”, a-t-il détaillé.
Celik a expliqué que derrière les expressions "Israël s'efforce de normaliser (ses relations) avec les pays de la région", il faut comprendre qu'Israël vise à dominer la région en ignorant les Palestiniens.
Côté palestinien, plus de 10.300 personnes, en majorité des civils, dont 4.237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé à Gaza, alors qu’au moins 1.500 personnes sont mortes côté Israël.
Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), citant les chiffres du ministère de la Santé à Gaza, 192 membres du personnel de santé ont été tués depuis le début de la guerre.