Pour se souvenir d’un dernier derby milanais en demi-finale de Ligue des champions, il faut remonter à la saison 2002-2003. Il y a vingt ans en arrière, alors que l’Italie avait placé trois équipes dans le dernier carré de la C1 (la Juventus, le Milan AC et l’Inter Milan), les deux clubs rivaux de Milan s’affrontaient déjà pour une place en finale.
Historiquement, avantage pour le Milan AC
Cette année-là, après avoir battu les Nerazzurri, le Milan AC s’était offert “la coupe aux grandes oreilles” après une finale disputée contre la Juve. Deux ans plus tard, une rencontre électrique eut lieu lors des quarts de finale. Le match retour ne put être achevé en raison des jets de fumigènes provenant des supporters de l'Inter, l'un d'entre eux atteignant le gardien du Milan AC, Dida. L'AC Milan, déjà victorieux à l'aller (2-0), se vit attribuer la victoire sur tapis vert (3-0).
À cette époque, Carlo Ancelotti était l'entraîneur du Milan AC lors de ces quatre rencontres, consolidant ainsi la suprématie des Rossoneri en Coupe d'Europe. Les Rouge et Noir sont toujours l'équipe la plus titrée en Ligue des champions (7), après le Real Madrid et 14 victoires en C1.
L’international français du Milan AC, Olivier Giroud, qui a inscrit 5 buts lors de ses 10 rencontres en Ligue des champions cette saison, sera un joueur à suivre mercredi soir. “J'aime jouer ces gros matches, je suis fier de cette équipe, disait-il mardi en conférence de presse dans des propos rapportés par L’Équipe. Et je suis toujours aussi motivé : j'ai faim de trophées comme pourrait l'être un jeune joueur.”
Actuellement, avantage pour l’Inter Milan
Mais pour lui et le Milan AC, la tâche s’annonce rude. L'équipe dirigée par Simone Inzaghi a réalisé un exploit en remportant les deux derbys disputées en 2023. Ils ont d'abord dominé leur rival lors de la Supercoupe d'Italie en janvier (3-0) avant de s'imposer en championnat (1-0).
Malgré une saison irrégulière, les Nerazzurri ont également su répondre présents en Ligue des champions, se démarquant notamment d'un groupe relevé comprenant le Bayern Munich et le FC Barcelone, tous deux éliminés de la compétition européenne.
Malgré le poids de l'histoire qui parle pour son rival, Simone Inzaghi compte bien s’appuyer sur ces récents succès pour mobiliser ses troupes. “Des derbys, on en a fait sept depuis deux ans, on en a gagné et perdu, rappelait-il mardi devant la presse. Chaque match a son histoire. Comme en huitièmes et en quarts, il faudra faire des sacrifices et courir les uns pour les autres."
“On sait ce qu’il (le derby) représente pour le club, pour les joueurs, les tifosi, même si c'est un match qui ne va pas se décider demain (mercredi) mais sur 180 minutes”, ajoutait Inzaghi, avant de conclure: “Il faudra utiliser notre tête et notre cœur. Je n'ai pas d'inquiétude pour le cœur, mais il faudra aussi utiliser la tête, car il y aura des imprévus.”
Rendez-vous à Istanbul
La ville de Milan est déjà certaine de participer à la finale, qui aura lieu le 10 juin prochain à Istanbul, face à Manchester City ou le Real Madrid. Il reste à déterminer lequel des deux clubs milanais aura l'honneur de représenter la ville : le Milan AC, déjà sept fois vainqueur (la dernière en 2007), ou son grand rival, l'Inter, couronné à trois reprises (la dernière en 2010).
Pour rappel, lors de la dernière finale organisée à Istanbul le 25 mai 2005, dans ce même Stade olympique Ataturk qui accueillera les clubs finalistes le 10 juin prochain, l’AC Milan était déjà de la partie, dans un match qui est considéré comme l'un des exploits les plus mémorables de l'histoire des finales de la Ligue des champions.
Ce jour-là, le FC Liverpool réalisait une remontée spectaculaire face à l'imposant Milan. Après être menés 0-3 à la mi-temps, les Reds ont renversé la situation en seulement six minutes avant de finalement remporter le match devant les Milanais.