Tout a commencé mardi après que le gouvernement a annoncé dans un communiqué décision de nommer le belge Marc Brys sélectionneur de l'équipe nationale du Cameroun. La fédération et son président Samuel Eto'o regrettent d’apprendre la nouvelle à travers les médias et dénoncent une "décision unilatérale".
Dans un courrier rendu public vendredi, le Ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, maintient le choix de Marc Brys et rappelle que les membres des structures d’encadrement des sélections sont recrutés, soit sur la base d’un contrat signé avec le Président de la Fédération Camerounaise de Football, après avis obligatoire du Ministre chargé des sports, soit sur la base d’une mise à disposition par l’État.
On apprend au passage que la Fecafoot avait proposé trois noms : le Français Hervé Renard, le Portugais José Victor dos Santos Peseiro et l’Italien Fabio Cannavaro. Mais le ministre estime que lesdits techniciens ont des prétentions salariales exorbitantes. Et le courrier de la tutelle s’achève sans concession : « Au regard de l’imminence des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, nous vous tenons informé que le ministère a d’ores et déjà pris toutes les dispositions utiles et nécessaires, adéquates et appropriées pour l’entrée en fonction du nouvel entraineur-sélectionneur».
De son coté, le comité de la Fécafoot ne cède pas. Il a demandé ce weekend à son président Samuel Etoo de lui soumettre des noms pour la direction de la sélection nationale dans les "72 heures". Selon des médias locaux, l’ancien joueur du Barca a bien l’intention, avec le soutien de sa fédération, de nommer un nouveau staff dirigé par sélectionneur local.
Reste à savoir si les deux parties vont pouvoir accorder leurs violons dans les prochains jours ou si le Belge Marc Brys va débarquer au Cameroun dans cette ambiance plutôt tendue.