La banque centrale du Nigéria a annoncé, que toutes les opérations de change se dérouleraient désormais à son guichet "investisseurs et exportateurs" (I&E), tout en réintroduisant le modèle "acheteur consentant, vendeur consentant".
C'est ce qui ressort d'un communiqué publié mercredi, après une journée dramatique au cours de laquelle le taux officiel de la monnaie locale, "naira", a été dévalué de plus d'un tiers.
Le taux opérationnel pour toutes les transactions de change liées au gouvernement sera la moyenne pondérée des transactions exécutées le jour précédent, tandis que les cotations bidirectionnelles basées sur les ordres et compensées par une contrepartie centrale seront réintroduites, rapporte l'agence de presse britannique, Reuters.
Les obligations souveraines du Nigeria libellées en dollars ont prolongé les gains importants de la session après l'annonce des règles de change, avec une émission arrivant à échéance en 2033 en hausse de 2,4 cents à 78,625 cents, le plus haut en près de cinq mois.
"La dévaluation et l'unification de la monnaie sont très positives et vous avez vu une réaction positive dans les obligations", a déclaré Jeff Grills, responsable de la dette des marchés émergents chez Aegon Asset Management, ajoutant que les mouvements sont "tous généralement positifs pour les actifs nigérians".
A rappeler qu'après neuf ans à la tête de la Banque centrale du Nigeria, le gouverneur de l'institution Godwin Emefiele a été suspendu de ses fonctions et arrêté par les services de sécurité nigérians, une information confirmée par le département de la sécurité d'État samedi après-midi.
Cette opération fait suite à une enquête en cours, dans le cadre des réformes prévues dans le secteur financier.