Le nouveau rapport de la FAO-CGPM révèle que la surpêche en Méditerranée et en mer Noire a atteint les niveaux les plus bas des dix dernières années. Cette constatation est étayée par la première inclusion de données sur le secteur de l’aquaculture marine dans la région.
Selon le rapport conjoint de la FAO et de la CGPM, bien que la pression de la pêche reste deux fois plus élevée que le seuil considéré comme durable, la surpêche a enregistré une baisse de 15 % au cours de l’année écoulée.
Cela a été constaté pour la première fois dans la région de la Méditerranée et de la mer Noire, où le pourcentage des stocks exploités a franchi pour la première fois la barre des 60 %. Le communiqué de presse des deux organisations met en avant une diminution continue de la pression de pêche, réduite de 31 % depuis 2012.
Le rapport souligne l’efficacité des plans de gestion, notant des réductions significatives de la pression de pêche pour certaines espèces. Par exemple, la sole commune en mer Adriatique a enregistré une réduction de 77 % de la pression de pêche, atteignant désormais un taux d’exploitation durable, et le turbot en mer Noire a connu une réduction de 73 %.
Les données révèlent également une première encourageante, avec le pourcentage des stocks surexploités en Méditerranée et en mer Noire ne dépassant pas 60 %, une première en dix ans selon la FAO.
Sous la direction de sa Stratégie 2030, qui intègre la vision de la FAO pour la transformation bleue, la CGPM met en place dix plans de gestion pluriannuels impliquant près de 7 000 navires.
Ces plans visent à protéger les espèces sensibles et les écosystèmes marins vulnérables, tels que les coraux d’eau profonde, les habitats essentiels des poissons et les zones de reproduction en Méditerranée et en mer Noire.
En Méditerranée, 55 espèces représentent 90 % des captures, tandis qu’en mer Noire, seulement cinq espèces atteignent la même proportion.
Au cours de la dernière décennie, la production aquacole en eaux marines et saumâtres a presque doublé, affichant une augmentation de 91,3 %, avec des revenus également en hausse de 74,5 %, selon les conclusions de la commission.