Les Etats-Unis estiment qu’un "retrait précipité de la MONUSCO laisserait probablement un vide de sécurité que les autorités de l’État ne sont pas en mesure de combler". Photo : AP

Les États-Unis se sont dits "préoccupés" par des appels répétés des autorités congolaises pour le "retrait" de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) où le Conseil de sécurité a noté la "détérioration continue" de la situation sécuritaire et humanitaire.

"Les États-Unis sont préoccupés par l’appel croissant du gouvernement de la RDC à la mission de se retirer après les élections prévues pour décembre. Comme nous l’avons dit à maintes reprises, la MONUSCO ne peut pas et ne devrait pas rester en RDC indéfiniment", a déclaré le représentant de Washington à l’ONU.

Il a affirmé qu’il y a un "large consensus sur le fait que le gouvernement de la RDC n’aura pas atteint les critères de référence qu’il a convenus comme conditions minimales pour le retrait de la MONUSCO d’ici la fin de 2023".

Les Etats-Unis estiment qu’un "retrait précipité de la MONUSCO laisserait probablement un vide de sécurité que les autorités de l’État ne sont pas en mesure de combler, avec des effets dévastateurs sur les populations les plus vulnérables de la région", a ajouté le diplomate.

"Sans la MONUSCO, nous verrons probablement plus d’activités de la part des groupes armés CODECO et Daesh RDC, groupes armés qui ont mené des massacres choquants et effrontés dans un camp et une école de personnes déplacées à l’intérieur du pays plus tôt ce mois-ci", a affirmé le représentant.

Les membres du Conseil de sécurité ont souligné dans leur déclaration finale que le départ de la Mission devra s’effectuer de "manière progressive et souple, afin qu’elle puisse continuer de protéger les civils".

Le représentant de la RDC, Georges Nzongola-Ntalaja, a indiqué que dans l’optique du retrait, le Gouvernement, la Mission et l’équipe de pays de l’ONU poursuivent un "dialogue constructif" autour de la redéfinition du plan de transition de la MONUSCO.

Il a ensuite appelé les pays membres au "inancement complet" du Plan de réponse humanitaire des Nations unies d’un montant sous - financé de 2,25 milliards USD.

Selon de sources du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU jointes par Anadolu, ce plan n’est financé à ce jour qu'à hauteur de 28%.

AA