Sous l'initiative du président angolais João Lourenço, Luanda accueillera le 15 décembre le sommet tripartite des chefs d'État de l'Angola, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda.
C'est la énième rencontre de ce type entre la RDC et le Rwanda depuis le début de l’année, alors que des blocages persistent entre les deux voisins.
Ce sommet vise à renforcer la coopération entre ces trois pays et à aborder des questions régionales cruciales, notamment la sécurité et les relations diplomatiques. L'événement est perçu comme un moment clé pour promouvoir la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs, marquée par des tensions et des conflits dans le passé.
Ces assises entrent dans le cadre des efforts en cours visant à trouver une solution durable au conflit armé qui déchire l’Est de la RDC.
Sur le terrain, des affrontements se poursuivent malgré le cessez-le-feu signé à Luanda par le Rwanda et la RDC.
De violents combats ont encore éclaté dans la nuit de dimanche à lundi 2 décembre entre les FARDC et les rebelles du M23 à Matembe et Hutwe, deux villages situés dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
La semaine dernière, la RDC et le Rwanda avaient approuvé un document, appelé "Concept d’Opérations (CONOP)", un instrument qui guidera la mise en œuvre du Plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR.
Ce document, approuvé lors de la 6e réunion ministérielle sur le processus de paix dans l’Est de la RDC, est aussi appelé à faciliter le désengagement des forces de défense du Rwanda.
Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23, une allégation que Kigali rejette, affirmant que le conflit est le résultat de problèmes de gouvernance interne de la RDC et de la persécution des communautés tutsies congolaises.
Le M23 mène une nouvelle insurrection dans l'Est de ce vaste pays d'Afrique centrale, en proie aux milices depuis des décennies.
Les efforts militaires contre les rebelles se sont intensifiés l'année dernière, tandis que les cessez-le-feu régionaux peinent à être respectés. Les combats ont déplacé plus de 1,7 million de personnes dans le Nord-Kivu, portant le total des déplacés en RDC à un record de 7,2 millions, selon l'ONU.