Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer dans la journée pour un sommet organisé par le chef d'Etat angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l'Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa.
Un accord "pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l'est de la RDC", selon l'intitulé consulté par l'AFP, devait être posé sur la table. Deux jours avant le sommet, toutes les parties s'étaient dites optimistes pour arriver à la signature du texte.
Mais samedi, une réunion des ministres des Affaires étrangères des deux pays qui s'est également tenue à Luanda, portant sur les conditions de l'accord et qui s'est étirée jusque tard dans la nuit, s'est soldée par un échec des négociations.
"Il y a une impasse car les Rwandais ont posé comme préalable à la signature d'un accord que la RDC mène un dialogue direct avec le M23", a affirmé dimanche matin à l'AFP Giscard Kusema, porte-parole de la présidence congolaise présent à Luanda.
Quelques minutes plus tard, la présidence angolaise annonçait à la presse que "contrairement aux attentes, le sommet n'aura plus lieu aujourd'hui".
Félix Tshisekedi était déjà à la présidence à Luanda. Paul Kagame ne s'y est jamais rendu, estimant selon Kigali que le sommet n'était "plus pertinent" après l'échec de la réunion ministérielle de samedi.
Le M23 ("Mouvement du 23 mars"), groupe armé soutenu par Kigali et son armée, s'est emparé depuis novembre 2021 de vastes pans de territoire dans l'est de la RDC riche en minerais.
Goma, capitale de la province du Nord-Kivu qui compterait plus d'un million d'habitants et près d'un million de déplacés de guerre entassés dans des camps, est encerclée par les rebelles et des unités de l'armée rwandaise.