À la tête d’une délégation de haut niveau, Albert Kan-Dapaah a exprimé aux membres du gouvernement burkinabè la volonté du Ghana de coopérer dans la lutte contre l’insécurité.
"Ce qui affecte le Burkina affecte également le Ghana. Nous réitérons notre engagement à soutenir le Burkina dans sa lutte contre les défis sécuritaires", a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’Accra renforcerait sa coopération sécuritaire avec Ouagadougou et jouerait un rôle de porte-voix auprès des institutions régionales et internationales pour mobiliser un soutien contre les groupes armés terroristes.
"Il est dans l’intérêt du Ghana de prêter main-forte au Burkina dans la lutte contre le terrorisme", a souligné Albert Kan-Dapaah.
Les autorités burkinabè ont salué cette initiative et loué la "bonne collaboration" avec leurs homologues ghanéens.
"Nous exprimons notre gratitude pour la gestion des réfugiés burkinabè qui, en raison de la crise sécuritaire, se sont réfugiés au Ghana", a déclaré le ministre burkinabè des Affaires étrangères, précisant que ces compatriotes vivent en harmonie avec le peuple ghanéen.
Relations respectueuses et constructives
Début août, le ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana avait répondu aux accusations de l’ancien président John Mahama, candidat à l’élection présidentielle de décembre 2024 sous la bannière du Congrès démocratique national (NDC).
Mahama avait affirmé que les récents engagements du président Akufo-Addo avec le gouvernement américain avaient provoqué une tension diplomatique entre le Ghana et le Burkina Faso.
Dans un communiqué publié le 7 août 2024, le ministère des Affaires étrangères ghanéen avait rejeté ces accusations, les qualifiant de "totalement infondées" et soulignant que la diplomatie ghanéenne, sous la direction d’Akufo-Addo, visait toujours à renforcer des relations respectueuses et constructives avec ses voisins, y compris le Burkina Faso.
En décembre 2022, lors du sommet USA-Afrique, le président Akufo-Addo avait suscité la colère de Ouagadougou en déclarant, lors d’une rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, que des paramilitaires du groupe Wagner opéraient dans le sud du Burkina Faso.
Cette déclaration avait conduit Ouagadougou à convoquer l’ambassadeur du Ghana pour exprimer son mécontentement. Cinq mois plus tard, le président ghanéen s’était rendu au Burkina Faso pour apaiser les tensions avec son "jeune frère", le capitaine Ibrahim Traoré.