« Selon les estimations, entre 3 000 et 10 000 demandeurs d'asile sont arrivés au cours du week-end dernier dans la province orientale de Ouaddai au Tchad, fuyant les combats intercommunautaires au Darfour-Ouest », a annoncé, dans un tweet, Lo Castro.
« Presque au même moment, des centaines de réfugiés et de demandeurs d'asile centrafricains sont arrivés dans la province de Sila au Tchad », a-t-elle ajouté.
Contacté par Anadolu, le HCR affirme que « ces réfugiés et demandeurs d’asile bénéficient de protection et de services essentiels offerts par les organisations humanitaires ».
L’agence onusienne en charge des réfugiés a souligné à Anadolu que « les partenaires humanitaires aident les nouveaux arrivants en leur fournissant des abris d'urgence, des articles ménagers de base, notamment des matelas, des couvertures, des ustensiles de cuisine, des lampes, des seaux, des services d'eau et d'assainissement et de la nourriture pour les aider à manger, à dormir, à boire, à se nettoyer et à se laver », dans leur nouveau pays d’accueil.
« Une fois installés dans des villages ou des camps, les réfugiés continuent à bénéficier de services de base tels que les moyens de subsistance, l'eau et l'assainissement, la santé et l'éducation », a rappelé le HCR.
Selon le gouvernement tchadien, les partenaires du Tchad assistent le pays à accueillir les refugiés et les demandeurs d’asile.
« Le 13 mars, par exemple, le gouvernement du Japon et le HCR ont signé un accord de près de 4,5 millions de dollars américains pour fournir une assistance humanitaire aux réfugiés et demandeurs d’asile centrafricains et soudanais ainsi que les déplacés internes tchadiens », a indiqué à Anadolu au téléphone, le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance, Limane Mahamat.
« Cette contribution vient combler le déficit de financement pour assurer l’accès aux services de base à environ 45 000 réfugiés centrafricains et soudanais, et plus de 200 000 Tchadiens déplacés », a souligné à Anadolu, le membre du gouvernement du Tchad.
En novembre dernier, des agences de l’ONU ont demandé un soutien urgent pour éviter des coupes brutales dans l’aide aux réfugiés au Tchad.
Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), il fallait au moins 161 millions de dollars au plus tard à la fin de 2022 pour éviter une suspension des programme d’aide du PAM aux réfugiés et fournir une aide vitale aux communautés touchées par la crise au Tchad, « y compris 519 000 réfugiés soudanais et centrafricains ».
Au cours d’une visite au sud du Tchad en novembre dernier, les deux agences onusiennes avaient constaté que 40% des réfugiés centrafricains arrivés au cours des trois dernières années, sont confrontés à une situation particulièrement inquiétante.
Selon le HCR, le Tchad a accueilli 577 000 réfugiés en décembre dernier, « soit plus que tout autre pays d’Afrique occidentale et centrale », selon l'agence de l’ONU.
D’après le HCR, la population de réfugiés a augmenté de 10% l’année dernière et se compose principalement de personnes ayant fui l’instabilité politique, les troubles sociaux et l’insécurité dans les pays voisins (Cameroun, République centrafricaine, Nigéria et Soudan).