L'armée régulière a repris plusieurs bases à Khartoum, y compris son quartier général d'avant-guerre. (Photo : Reuters)

Plus de 50 personnes ont été tuées samedi dans un bombardement imputé aux paramilitaires soudanais contre un marché à Omdourman, en proche banlieue de Khartoum, a indiqué une source médicale à l'AFP.

La source à l'hôpital Al-Nao, qui a requis l'anonymat, a indiqué que l'établissement était débordé et avait besoin de davantage d'unités de sang et d'équipements pour soigner les blessés.

54 personnes ont péri et 158 autres ont été blessées dans le bombardement, ont déclaré le ministère de la Santé et cette source, qui a imputé l'attaque aux Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires), en guerre contre l'armée depuis avril 2023.

Les FSR, dirigées par Mohamed Hamdane Daglo, ont démenti avoir mené le bombardement.

"A quelques mètres de l'hôpital"

Le secrétaire général de l'ONG Médecins sans Frontières (MSF), Chris Lockyear, se trouvait à l'hôpital Al-Nao samedi, où il a décrit une "morgue pleine de cadavres".

"Je vois les vies d'hommes, de femmes et d'enfants déchirées, les blessés allongés dans tous les espaces possibles de la salle d'urgence tandis que les médecins font ce qu'ils peuvent", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Selon un rescapé de l'attaque, "les roquettes sont tombées au milieu du marché aux légumes, c'est pourquoi les victimes et les blessés sont si nombreux".

D'après le syndicat des médecins soudanais, un obus est tombé "à seulement quelques mètres de l'hôpital Al-Nao", un des derniers établissements de santé à fonctionner dans la région qui avait déjà été ciblé à plusieurs reprises.

Le syndicat a indiqué que la plupart des victimes étaient des femmes et des enfants, et a appelé les infirmiers et médecins de la région à se rendre à l'hôpital pour pallier un "manque grave de personnel médical".

Par ailleurs, dans le sud de la capitale, "deux civils ont été tués" et des dizaines blessés par une frappe aérienne menée sur un secteur contrôlé par les FSR, selon le réseau local "Cellules d'intervention d'urgence", dirigé par des bénévoles.

AFP