A ce jour, les Nations Unies estiment que plus de 300 000 personnes ont fui le Darfour vers le Tchad depuis le 15 avril, date à laquelle les combats entre l'armée et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) se sont intensifiés.
Et Islam, fait partie des 33 000 réfugiés du camp d'Ourang base au Tchad. Depuis des mois maintenant, ces réfugiés sont en quête d'un abri convenable, afın de se protéger des pluies incessantes, car la plupart des anciennes tentes sont détruites.
"S'il vous plaît, fournissez-nous un abri dès que possible. C'est humiliant. Tous ceux qui sont ici ont perdu trois ou quatre personnes et sont venus ici sans rien à manger ni à boire", a confié Islam, en pleurant.
Certains parmi ces réfugiés vivent à présent dans des tentes en bâche qui s'effondrent facilement sous l'effet de la pluie, tandis que d'autres s'emmitouflent dans des couvertures pour rester au chaud.
Avec l'arrivée de la saison des pluies, il est plus difficile pour les organisations humanitaires opérant au Tchad de venir en aide aux réfugiés qui arrivent à pied ou en charrettes tirées par des ânes, et chaque flambée d'affrontements incite davantage de personnes à franchir la frontière.
Une récente attaque contre la ville de Sirba, dans l'ouest du Darfour, a tué plus de 200 personnes et en a fait fuir des milliers d'autres, selon l'association du barreau du Darfour.
Les personnes qui ont fui le Darfour ont fait état de pénuries de nourriture, d'électricité et d'eau dans un contexte de violence dans les zones résidentielles.
"On ne pouvait pas se déplacer en toute sécurité, il n'y avait rien à manger au marché. Nous sommes donc venus ici avec nos enfants et nous avons constaté que la route était pire", a déclaré Mohamed Ibrahim à l'agence de press Reuters.