Par Kudra Maliro
"La RDC joue un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques en ce qu’elle représente, tout comme les pays de l’espace amazonien, l’un des poumons de la planète et l’un des pays solution face aux enjeux climatiques" a affirmé ce mercredi 9 août, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi dans son allocution sur le sommet d’Amazonie tenue à Belem au Brésil.
Belem est une ville de 1,3 million d'habitants située au nord du Brésil, aux portes de l'Amazonie, qu'aura lieu cette conférence de l'ONU sur le climat, en 2025.
Pour son homologue brésilien, Lula Silva a appelé mercredi les pays riches à contribuer financièrement aux efforts pour freiner la déforestation, à l'issue d'un sommet des pays amazoniens qui a débouché sur peu d'annonces concrètes.
"Si les pays riches veulent préserver réellement les forêts existantes, il faut mettre de l'argent, et pas seulement s'occuper des arbres, mais du peuple qui vit en-dessous, qui veut vivre dignement", a insisté Lula, estimant que le sommet serait "vu à l'avenir comme un tournant du développement durable".
Ce sommet d’Amazonie est le fruit d’une promesse qui date de 2009 et devait initialement être tenue dès 2020.
Au Brésil, Félix Tshisekedi rappelle que la RDC joue un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques. Il a expliqué que les forêts de la RDC hébergent une faune et une flore riches et endémiques qui jouent un rôle fondamental dans la régulation du système climatique mondial, au même titre que la forêt amazonienne.
À l'issue des débats, une autre déclaration commune, au nom de ces pays et des huit membres sud-américains de l'OTCA a été publiée, pour affirmer leur "engagement dans la préservation des forêts, la réduction des causes de la déforestation et la recherche d'une transition écologique juste".
Ils ont également fait part de leur "préoccupation face au non-respect d'engagements financiers des pays développés", citant les 100 milliards de dollars annuels promis aux pays en développement pour faire face au réchauffement.
Pour le Chef de l’Etat congolais, le sommet élargi de Belém vient agrémenter et mettre en lumière le pas décisif marqué par la République fédérative du Brésil, la République d’Indonésie et la République Démocratique du Congo qui, à travers l’adoption d’une approche globale et collaborative ont abouti, le 14 novembre 2022, à Bali, à la déclaration conjointe sur la coopération autour de la forêt tropicale et l’action climatique (BIC), entre les trois pays précités.
"L’Alliance trilatérale pour la coopération sur les forêts tropicales et l’action climatique ainsi consacrée à Bali nous servira désormais de cadre de concertation, de partage d’expériences, d’échanges et d’actions sur les questions cruciales relatives à la forêt et à la biodiversité. À ce titre, elle pourra formuler des propositions concertées, notamment celles ayant trait aux marchés de crédit carbone", a conclu Félix Tshisekedi.
Pour rappel, entre 1985 et 2021, la forêt amazonienne a perdu 17% de sa végétation, selon des données recueillies par le projet de recherche MapBiomas. Ces Etats amazoniens ont pris plusieurs décisions dont la création d'une alliance amazonienne de lutte contre la déforestation.