"Le gouvernement fédéral de Somalie demande officiellement une pause technique de trois mois dans le retrait des 3.000 personnels en uniforme de la Mission de l'Union africaine de transition en Somalie (Atmis)," écrit le conseiller du président somalien à la sécurité nationale, Hussein Cheikh Ali, dans une lettre datée du 19 septembre.
Une source diplomatique a confirmé l'authenticité de la lettre et une autre source proche du dossier a également indiqué à l'AFP qu'une telle demande avait été formulée par le gouvernement somalien.
L'AFP a contacté plusieurs responsables gouvernementaux, qui n'ont fait aucun commentaire.
Cette deuxième phase de retrait, de 17.626 à 14.626 hommes, doit intervenir au 30 septembre, selon le calendrier prévu dans une résolution de l'ONU donnant mandat à l'Atmis, qui a succédé en avril 2022 à l'Amisom.
Le gouvernement somalien mène depuis plus d'un an une offensive militaire dans le centre du pays qui a permis de "libérer des villes, des villages et des routes d'approvisionnement cruciales", souligne le conseiller à la sécurité nationale dans la lettre.
Mais les forces somaliennes ont subi fin août "plusieurs revers importants". "Cette tournure imprévue des événements a mis nos forces militaires à rude épreuve (...) et nécessité une réorganisation approfondie pour garantir que nous maintenions notre élan dans la lutte contre la menace shebab", ajoute-t-il.
Le gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale, combat depuis plus de 15 ans l'insurrection des islamistes radicaux shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui veut instaurer la loi islamique dans ce pays de la Corne de l'Afrique.