L'opposant Sénégalais  Ousmane Sonko fait face à une accusation de viol/ Photo: AFP

Les autorités sénégalaises ont mis un terme à la « caravane de la liberté » de l'opposant Ousmane Sonko, pour non respect de la réglementation et trouble à l’ordre public, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome.

Le convoi a été intercepté par la gendarmerie à Koungheul (379 km de Dakar) dans le sud-est du pays, et l’opposant arrêté et reconduit à son domicile dans la capitale sénégalaise.

C’est depuis la ville de Ziguinchor (sud) où il s'est replié pendant deux semaines, que l'opposant a lancé vendredi sa « caravane de la liberté » pour rallier Dakar où devait avoir lieu d'après ses propres termes « le combat final » contre le président Macky Sall.

« On a constaté qu'il a lancé une caravane sans respecter les lois qui encadrent ce genre de procession et que des troubles à l'ordre public se sont produits à Ziguinchor et Velingara et même la mort d’un homme a été enregistrée. Donc l'État a pris ses responsabilités pour interrompre cette caravane », a souligné Diome dans une déclaration à la Radio-télévision sénégalaise (RTS).

« Ousmane Sonko a été arrêté à bord d’un véhicule » a déclaré le ministre, ajoutant que des armes avaient été trouvées à bord de la voiture transportant l’opposant.

Antoine Félix Diome a indiqué que les trois accompagnateurs du leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité ( Pastef ) ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête.

Ousmane Sonko a, quant à lui, été reconduit à sa résidence à Dakar par les forces de l’ordre.

Farouche opposant du président Macky Sall, Sonko risque l'inéligibilité suite à sa condamnation en appel à six mois de prison avec sursis dans une affaire de diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang.

Par ailleurs, le verdict de son procès pour viol présumé est attendu le 1er juin.

AA