Par Kudra Maliro
"Cette attaque est l’œuvre très réussi et consenti par les membres de groupes armés, ceux qui sont contre le processus de paix en Ituri et les protocoles d’accord de paix signés à Aru par les leaders des groupes armés (actifs) en Ituri" a déclaré à TRT Afrika, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée congolaise dans la province de l’Ituri.
"Les enquêtes sont en cours pour dénicher tous les auteurs de ces actes criminels, tous les manipulateurs et ceux qui sont contre les processus de paix en Ituri. Aucun crime sur nos populations ne restera impuni" ajoute le lieutenant Ngongo.
Des miliciens ont attaqué un camp de personnes déplacées dans le nord-est de la République démocratique du Congo, tuant au moins 45 personnes, a déclaré lundi un responsable local.
Selon la société civile locale, l'attaque a été menée dans un camp situé à cinq kilomètre d'une base de maintien de la paix de l'ONU.
Dans un communiqué, la Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, "condamne avec la plus grande fermeté l’attaque ignoble survenue dans la nuit du 11 au 12 juin 2023 dans le site de personnes déplacées de Lala (situé à 75 Kilomètres de Bunia, Territoire de Djugu, Province de l’Ituri) ayant fait plus de 45 morts et une dizaine de blessés, selon les premiers bilans".
M. Keita affirme que ce massacre ciblé contre des personnes déplacées vulnérables est attribué, selon ses informations, aux miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO).
Elle promet le renforcement du dispositif sécuritaire de la MONUSCO dans la zone, en liaison avec les autorités provinciales. "La Mission ne ménagera aucun effort pour faire cesser ces attaques et lutter contre l’impunité, conformément à son mandat", a -t-elle assuré.
Des protocoles d’accords de paix avaient été signés par les représentants de mouvements armés tels que la Coopérative pour le Développement au Congo (CODECO), la Force Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC), la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) et ceux du Mouvement d’auto-défense Populaire de l’Ituri (MAPI), sous l’égide de l’administration militaire.
Ces accords visent à mettre fin à plus d'une décennie d'affrontements entre groupes armés d'une part et des groupes armées, les forces de défense et de sécurité et les milices armés d'autre part, faisant des milliers de victimes dans la zone.