Le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye est en visite de travail de deux jours en République Démocratique du Congo, au moment où les tensions dans la région de l'Afrique de l'Est demeurent palpables.
Selon la présidence congolaise, plusieurs questions bilatérales et régionales seront au cœur de ses échanges avec le président congolais Félix Tshisekedi.
Déjà, Kinshasa et Bujumbura ont signé deux mémorandums d’entente, avec en perspective la construction d’une ligne ferroviaire reliant Bujumbura à Kindu via Bukavu et Kamituga.
Le Burundi a déjà déployé ses troupes sur le sol congolais, dans le cadre de la Force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est.
Cette rencontre survient après le dernier sommet de la Communauté de l'Afrique de l'Est, qui s'était tenu à Bujumbura.
Le président Ndayishimiye, en tant que président en exercice de l'EAC, est activement impliqué dans le processus de paix de Nairobi.
Ce processus vise à apaiser les tensions persistantes dans les provinces de l'est de la RDC, une région rongée par les conflits.
La présence militaire du Burundi dans la région est également un point crucial de cette coopération. Avec une force de plus de 1000 hommes, l'armée nationale du Burundi joue un rôle actif au sein de la Force régionale de l'EAC (RF/EAC).
Son objectif principal est de contrer les assauts des troupes du M23, soupçonnées d'être soutenues par l'armée rwandaise (RDF).
La conférence de presse conjointe, prévue à l'issue de leur tête-à-tête, sera sans nul doute scruté par les observateurs internationaux et régionaux, soucieux d'entrevoir les futures orientations stratégiques de ces deux nations d'Afrique centrale.