L'ADF est considérée comme la plus meurtrière des quelque 120 milices et forces illégales qui menacent l'est profondément troublé de la RDC. (TRTWorld)

Au moins 10 civils ont trouvé la mort mardi lors d'une attaque dans l'est de la République démocratique du Congo, ont indiqué des sources locales, en accusant le groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF).

"Ce matin, les ADF ont fait une incursion à Mangodomu (dans la commune de Mangina, territoire de Beni), pour s'approvisionner visiblement en médicaments et en nourriture", a déclaré le maire de Mangina, Emmanuel Kathembo Salamu.

"Ils ont mis le feu à un pavillon du centre de santé, pillé les histoires et brûlé les maisons", explique -t-il.

Psychose

M. Salamu a accusé les ADF, une coalition à majorité musulmane ougandaise établie dans l'est de la République démocratique du Congo en 1995.

Ses membres ont depuis tué des milliers de civils. L'ADF a prêté allégeance à au groupe terroriste Daesh en 2019.

L'ADF est considérée comme la plus meurtrière des quelque 120 milices et forces illégales qui menacent l'est profondément troublé de la RDC. (Reuters)

"L'armée est en contact avec l'ennemi. La psychose règne ici", a déclaré le maire.

"Des terroristes neutralisés"

Les ADF ont attaqué le quartier de Mangodomu en milieu de matinée, a déclaré Muongozi Kakule Vunyatsi, de l'association de la société civile A Mangina.

Il a donné un bilan provisoire de 10 civils tués, dont un patient du centre de santé.

Le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole de l'armée pour la région, n'a pas confirmé le bilan mais a souligné que les forces armées de la RD Congo (FARDC) avaient "neutralisé quatre terroristes" et "libéré quatre jeunes filles" qui avaient été enlevées.

Fin 2021, les armées ougandaise et congolaise ont lancé une opération militaire conjointe contre les ADF, mais elles n'ont pas réussi à mettre fin à leurs attaques.

TRT Afrika et agences