Les rebelles congolais du M23 se retirent des positions qu'ils ont prises, dans un geste de bonne volonté, à Kibumba. Photo : Reuters

Plus de 50 personnes ont été tuées, dont 9 militaires, suite à une attaque menée par la milice Mobondo contre une position militaire dans la localité de Kinsele, à environ 100 km à l'est de Kinshasa, a rapporté lundi la radio onusienne Okapi.

L'attaque a eu lieu samedi, lorsque des miliciens Mobondo, venus en nombre, ont attaqué une position de l'armée à Kinsele, province de Kwamouth, avant d'être repoussés par les Forces armées congolaises (Fardc).

Le bilan humain de cette attaque dépasse les 50 morts selon un témoignage du chef du village Kimomo (voisin), Stanys Liby, cité par Radio Okapi.

"Le bilan est de 41 miliciens neutralisés, 9 militaires tombés et une dame épouse d'un militaire également tombée", a affirmé Stanys Liby.

L'information a été confirmée par le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka qui évoque 42 Mobondo éliminés, 9 militaires et une femme de militaire tués.

"On demande au Chef de l'État, qui lutte pour que la paix revienne, de prendre cette histoire en main", a plaidé Stanys Liby, suite à ces violences.

Pour rappel, mi-mars 2024, le président Félix Tshisekedi, a mené des négociations de paix entre les chefs coutumiers Teke et Yaka, et les membres de la milice Mobondo, qui ont abouti à un accord de cessez-le-feu.

Cependant, la viabilité du processus de paix a été remise en question lorsque les milices Mobondo ont tué plusieurs civils le lendemain de la signature de l’accord.

Plusieurs chefs Teke ont contesté l’initiative de paix, estimant qu’elle n’était pas suffisamment inclusive ou équitable, selon un rapport d'un groupe d'experts des Nations Unies rendu public le 9 juillet courant.

AA