Deux personnes sont mortes et trois autres blessées à la suite des bombes larguées, samedi 27 avril, par les rebelles du M23, à Kibirizi, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) dans l’est de la République démocratique du Congo.
Selon des sources sécuritaires, un cheptel entier de chèvres et quatre maisons y ont également été détruits par les bombes de ces rebelles.
"C’est depuis très tôt le matin de samedi que les Wazalendo ont fait incursion dans l’agglomération de Kibirizi. Ils ont réussi à contrôler l’agglomération. Mais malheureusement, le M23 qui se trouve dans une position stratégique a largué des bombes et ces bombes ont détruit trois maisons", a déclaré Isaac Kibira, notable de la chefferie de Bwita, dans une interview avec la Radio Onusienne au Congo.
M. Kibira a aussi déploré cette insécurité grandissante dans la région et demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour libérer cette région.
Il a aussi confirmé le bilan de deux civils tués et trois autres blessés au cours de ces attaques du M23.
Après huit ans de sommeil, le M23 a repris les armes fin 2021 et, avec le soutien du Rwanda, s'est emparé de larges pans du Nord-Kivu.
Rébellion majoritairement tutsi, le M23 est apparu en 2012 et, vers la fin de cette année-là, avait brièvement occupé Goma, avant d'être vaincu militairement l'année suivante par l'armée congolaise soutenue par les Casques bleus de la Monusco.
Depuis l'intensification des combats autour de Sake, début février, des milliers d'habitants se sont enfuis vers Goma.
Présente en RDC depuis 25 ans, la Monusco qui compte actuellement 15.000 Casques bleus, a amorcé son retrait du pays depuis fin février. Les autorités congolaises ont souhaité que le retrait soit complet à la fin de cette année.
"Nous demandons au Gouvernement, que l’on puisse contraindre les M23 à quitter cette zone pour sauver la vie des civils qui se trouvent entre les tirs croisés des belligérants", conclut Kibira.