Un soldat kényan de la force régionale est-africaine déployée dans l'est de la République démocratique du Congo a été tué lors de combats entre groupes armés pro-gouvernementaux et rebelles du M23, rapporte l'AFP qui cite cette force.
"Des éclats d'obus ont blessé un soldat, qui a malheureusement succombé à ses blessures alors qu'il recevait des soins à Goma", capitale provinciale du Nord-Kivu, a indiqué mercredi à l'AFP une source au sein de l'EACRF (force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est).
"Aucun groupe armé n'a directement pris pour cible le contingent kényan depuis son déploiement", a ajouté cette source, en démentant des informations selon lesquelles des soldats kényans auraient été pris dans une embuscade.
Selon des sources sur le terrain, le front était calme mercredi matin.
Mais la veille, de violents affrontements ont opposé, à une vingtaine de km au nord de Goma, la rébellion du M23 à l'armée congolaise et des groupes de combattants se faisant appeler "patriotes" ("wazalendo"). L'armée a notamment engagé un avion de chasse contre les rebelles.
"Le M23 combattait les wazalendo à coups de tirs de mortiers. Un obus a atterri près de soldats kényans" déployés pour "protéger les civils", a expliqué la source au sein de l'EACRF.
L'armée congolaise avait annoncé lundi soir la mort d'un soldat de l'EACRF, sans préciser sa nationalité mais en accusant le M23 d'être l'auteur du tir mortel.
Le M23 ("Mouvement du 23 mars") est une rébellion majoritairement tutsi, soutenue par le Rwanda selon de nombreuses sources, qui a repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil et s'est emparée de vastes pans de territoire du Nord-Kivu de l'est de la RDC.
La force est-africaine, qui comprend des soldats kényans, ougandais, burundais et sud-soudanais, a été déployée dans la région à partir de novembre 2022.
Comme celle de l'ONU présente en RDC depuis 24 ans, elle est très critiquée par Kinshasa qui lui reproche de ne pas contraindre les rebelles à déposer les armes.