L’Union sacrée pour la nation (USN) a désigné, dimanche 1er octobre, Félix Tshisekedi, candidat à la présidentielle de décembre 2023.
Les dirigeants de cette coalition politique affirment avoir choisi Félix Tshisekedi pour "lui permettre de poursuivre ses efforts" à la tête de la RDC.
L’opposition congolaise ne s’inquiète pas du faite que le président (sortant) Tshisekedi soit nommé candidat union sacrée car "il ne pèse pas politiquement suite au bilan mitigé de son mandat".
"Nous sommes choqués d’apprendre que Tshisekedi va se présenter une fois encore à la présidentielle 2023 alors qu’il a été incapable de finir avec la guerre dans la partie Est de la RDC" a déclaré l’honorable Jean-Paul Ngahangondi, député national élu du territoire de Beni et membre du regroupement de l’opposition "Ensemble pour la république".
Plusieurs personnalités politiques ont pris part à ce plébiscite notamment Jean-Pierre Bemba (MLC), Vital Kamerhe (UNC), Bahati Lukwebo (AFDC), Christophe Mboso, et Augustin Kabuya (UDPS), tous membres influents de l'Union sacrée.
Cependant, d'autres candidats à la présidentielle se préparent également pour faire face au président sortant Félix Tshisekedi.
"La population a besoin du changement car ce régime a carrément échoué leur bilan est très mitigé…J’aimerais bien que l’opposition un candidat en commun pour unir leurs forces pour gagner les élections” ajoute M. Ngahangondi.
Les candidats Martin Fayulu et Moïse Katumbi, qui sont des opposants, ont déjà exprimé leur intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Samedi, l'opposant Martin Fayulu avait annoncé son intention de se présenter à la présidentielle du 20 décembre, après avoir boycotté, dans un premier temps, le processus électoral.
"Ayant entendu la demande pressante de la population, la coalition Lamuka (opposition, NDLR) a décidé de déposer ma candidature pour la présidentielle de décembre 2023. Comme nous n’avons pas eu la transparence par l’audit du fichier électoral, nous l’aurons dans la surveillance des élections", a déclaré Fayulu lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa.
A la présidentielle de décembre 2018, il avait parmi ses concurrents le candidat du pouvoir d'alors, Emmanuel Ramazani Shadary, et celui de la formation historique d'opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi.
Ce dernier avait été proclamé vainqueur avec 38,5% des voix, Martin Fayulu arrivant en 2e position (34,8%) et Emmanuel Ramazani en 3e (23%).
M. Fayulu, lui, affirmait l'avoir emporté avec 61% des voix et criait au "putsch électoral". Félix Tshisekedi dément et assure avoir bien remporté l'élection.