Le vice-ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Molipe a demandé, jeudi 11 janvier, aux gouverneurs des provinces de Kinshasa, Equateur et de la Mongala de laisser leurs adjoints assurés leur intérim.
"En attendant, organisation élections pour les nouveaux animateurs dans vos entités respectives, l’intérim des gouverneurs doit être assuré par les vice-gouverneurs", instruit Ministère Intérieur dans un arrêté que TRT Afrika a pu consulté.
Cette demande a été faite dans un message officiel signé au nom du vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur en mission.
Selon Jean-Claude Molipe, leurs adjoints doivent travailler, en attendant l’organisation des élections pour les nouveaux animateurs dans leurs entités respectives.
Cela, indique ce vice-ministre, pour ne pas gêner l’administration et le fonctionnement de leurs provinces.
Cette instruction fait suite à la décision de la CENI, sanctionnant notamment ces trois gouverneurs pour fraude, bourrage des urnes et violences lors des élections générales du 20 décembre dernier.
Près de 40 millions d'électeurs, sur un total d'environ 100 millions d'habitants de l'immense pays d'Afrique centrale, étaient appelés aux urnes.
La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a confirmé mardi la réélection haut la main de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 20 décembre, avec plus de 73% des voix, après avoir rejeté une requête d'un candidat à l'élection.
Fraude électorale
Les Eglises catholique et protestante, qui avaient déployé leurs propres observateurs, ont dit avoir "documenté de nombreux cas d'irrégularités susceptibles d'affecter l'intégrité des résultats de différents scrutins en certains endroits", sans pour autant déclarer les élections frauduleuses.
Des tensions post-électorales sont redoutées dans ce pays à l'histoire politique agitée et souvent violente, au sous-sol très riche en minerais mais à la population majoritairement pauvre.
La commission électorale en RDC a annulé, samedi dernier, les suffrages exprimés aux législatives nationales et provinciales dans 2 circonscriptions et invalidé 82 candidats pour des accusations de fraude et de détention illégale de machines de vote.
Parmi les 82 candidats débarqués des législatives nationales, provinciales et municipales figurent 3 ministres en fonction, 4 gouverneurs de province, un membre du bureau de l’Assemblée nationale, des mandataires publics et des députés de la législature finissante.
"Ils ont pour la plupart été invalidés pour fraude, corruption, bourrage des urnes, détention illégale des machines de vote, incitation à la violence et intimidation des agents électoraux", avait indiqué la CENI.