"Près de 450 000 déplacés internes supplémentaires se trouvent dans le Nord-Kivu depuis la reprise des hostilités entre les FARDC et les rebelles du M23", a déclaré le chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge, François Moreillon.
Ces propos ont été tenu devant les médias le mardi dernier à Genève (Suisse).
En début octobre, les affrontements ont repris avec une forte intensité entre les FARDC et les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu dans le nord-est du pays.
Déplorant l’insuffisance de l’assistance humanitaire déployée face à l’ampleur des besoins, et le fait que des zones rurales les plus éloignées de Masisi et Rutshuru ne soient pas desservies, François Moreillon a souligné la rude épreuve à laquelle font face les familles et les humanitaires à la suite des déplacements répétés et la persistance des combats.
L'Est du Congo, loin de la capitale, est depuis longtemps envahi par des dizaines de groupes armés qui cherchent à faire main basse sur l'or et d'autres ressources de la région.
La force de la Communauté d'Afrique de l'Est est destinée à contenir les rebelles du M23 qui ont lancé des attaques contre les positions de l'armée de la République démocratique du Congo depuis le mois de juin de l'année dernière et ont occupé plusieurs zones.
Formé en 2012, le M23 a attaqué la RDC et a été maîtrisé par les troupes gouvernementales. Le groupe a repris ses assauts contre les positions militaires l'année dernière.
"Nous sommes engagés et déterminés à poursuivre le dialogue avec les parties en conflit pour garantir le respect des règles humanitaires de la guerre", conclut M. Moreillon.