La centrale électorale de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, dimanche, l'ouverture de ses bureaux pour réceptionner les candidatures aux prochaines élections législatives du 20 décembre prochain.
Les bureaux de la commission électorale nationale indépendante (CENI) vont, ainsi, recevoir les dossiers des candidats nationaux, à compter de ce lundi et jusqu'au 15 juillet prochain, a déclaré le président de la Ceni, Dénis Kadima.
Cent-soixante et onze (171) bureaux de réception et de traitement des candidatures seront ouverts à travers le pays de 8h à 16h30, a-t-il ajouté.
Kadima a encouragé les candidats à assurer la promotion du genre en alignant 50% de femmes sur les listes électorales.
Au total, 910 partis politiques officiellement enregistrés sont accrédités et sont, donc, éligibles au processus électoral en cours en RDC.
Le fichier électoral comptait un peu plus de 47 millions d’électeurs après recensement des électeurs réalisé depuis le début de l'année en cours, mais après audit, ils ne sont plus que 43 millions de Congolais autorisés à voter.
A ce propos, la Ceni a annoncé le report du recensement des électeurs, prévu à partir du 26 juin dans le territoire de Kwamouth situé dans le territoire de Mai-Ndombe, où des violences impliquant des miliciens Teke et Yaka ont fait des centaines de morts depuis une année.
Faisant référence à la feuille de route, de la Ceni qui énumère différentes contraintes pouvant empêcher la tenue des élections en décembre 2023, le président Dénis Kadima a déclaré que les "risques sécuritaire et financier persistent", dans cette région.
L’opposition, qui met en cause le recensement des électeurs et l'audit du fichier électoral, critique le processus électoral et craint une fraude massive.
L’opposant Martin Fayulu sorti deuxième à la présidentielle de 2018 s’est retiré du processus électoral, exigeant l’audit et la reconstitution des listes électorales avant les élections.
De leur côté, les évêques de l’église catholique dans le pays, réunis au sein de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), ont estimé dans une déclaration rendue publique vendredi que le processus est "mal engagé" par manque de transparence.
A six mois des échéances électorales, les évêques ont appelé à la vigilance.
"Ayant été abusés aux élections de 2018, nous devons en tirer des enseignements et nous comporter de façon conséquente pour que, désormais, les institutions à mandats électifs de notre pays soient dirigées par des personnes réellement élues", soulignent-ils.
Au pouvoir depuis 2019, le Président Félix Tshisekedi est candidat à sa propre succession. Plusieurs opposants dont Moïse Katumbi et l’ancien Premier ministre Matata Mponyo se sont également déclarés candidats.