Par Kudra Maliro
L'UNICEF est profondément attristé et indigné par le meurtre tragique d'un élève et les blessures infligées à deux autres lors d'une attaque contre l’Institut Mugara, dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo).
Un élève de 7è année a été tué et deux autres ont été blessés par balles dans la matinée de mercredi à Kanyarutshinya, dans le territoire de Nyiragongo.
Selon diverses sources sécuritaires locales, deux présumés Wazalendo se disputaient à côté de l’institut Mugara, où les victimes étaient en plein cours.
La discussion s'est ensuite envenimée et les deux ont ouvert le feu tuant un écolier et blessant d'autres dans leur salle de classe.
Cet incident survient en pleine rentrée scolaire et quelques jours seulement après la Journée internationale pour la protection de l'éducation contre les attaques, soulignant la crise permanente à laquelle est confronté le secteur de l'éducation en RDC.
Le Dr Mariame Sylla, représentante adjointe de l’UNICEF en RDC affirme que "cet acte odieux" souligne la nécessité urgente de protéger les enfants et les écoles dans les zones touchées par les conflits.
Des milliers d'enfants sont privés de leur droit à l'éducation en raison de la destruction des écoles et de l'utilisation des écoles à des fins militaires.
Le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique a aussi confirmé le décès de l’élève et précisé qu'une enquête est en cours.
Arrêt immédiat des attaques
"Les écoles devraient être des havres de paix et non des champs de bataille. Nous exigeons l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre les écoles et la protection de tous les enfants", ajoute Sylla.
La Représentante adjointe de l’UNICEF en RDC rappelle que "le meurtre d’un enfant et les attaques contre les écoles sont des violations graves à l’encontre des enfants en situation de conflit armé".
En 2016, la RDC a signé la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, s’engageant ainsi à promouvoir et protéger le droit à l’éducation dans les situations de conflit armé. La RDC est l’un des 186 pays qui ont signé cette déclaration.
Pour rappel, l’an dernier, selon le rapport annuel du Secrétaire des Nations unies sur les enfants et les conflits armés, plus de 400 enfants ont été tués suite aux attaques dans les écoles et plus de 40 écoles ont fait l’objet d’attaques directes par les parties aux conflits à l’est du pays.
L'UNICEF réaffirme son engagement à travailler avec le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux pour créer un environnement sûr et protecteur pour tous les enfants de la RDC.