"Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prend acte de la décision de l'Union Européenne d'annuler sa Mission d'observation électorale", a déclaré un communiqué du ministre de la communication dont TRT Afrika a reçu une copie.
L'Union européenne a annoncé mercredi qu'elle annulait sa mission d'observation électorale en République démocratique du Congo (RDC), invoquant des raisons "techniques", surtout le "retard dans l'octroi de l'autorisation pour l'utilisation de ses moyens de communication, tels que des téléphones satellitaires et des kits Internet, cruciaux pour le déploiement de la mission électorale".
"La RDC regrette l’annulation de cette Mission électorale invitée de sa propre initiative, annulation intervenue au moment des discussions, avec les experts de l’Union Européenne, sur les modalités pratiques de son déploiement", ajoute le communiqué du ministère de la communication.
L’annulation de cette mission d’observation électorale l’UE intervient alors que les partis d'opposition ont tiré la sonnette d'alarme et prévenu que l'"élection pourrait être faussée, alléguant des irrégularités pendant la période d'inscription des électeurs".
La commission électorale nationale indépendante a nié l'accusation en promettant un scrutin équitable.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Congo, Denis Kadima, avait rencontré les 26 candidats dans la capitale Kinshasa, le 16 novembre dernier, et avait promis que son institution s'engageait à organiser des élections "crédibles, transparentes, inclusives et pacifiques".
La campagne électorale, lancée le 19 novembre sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo, prendra fin le 18 décembre et les élections générales sont prévues deux jours plus tard.
Des dizaines de milliers de candidats, dont 26 pour la présidence, se sont lancé officiellement le 20 dans une campagne électorale d'un mois en République Démocratique du Congo, dans un climat politique tendu et sur fond de conflit armé dans l'est de l'immense pays.
Pour rappel, près de 44 millions d'électeurs inscrits, sur une centaine de millions d'habitants, sont appelés à élire leur président, mais aussi à choisir parmi 25.832 candidats aux législatives, 44.110 candidats aux élections provinciales et 31.234 aux municipales.
"Le Gouvernement congolais exprime son engagement en faveur de la tenue des prochaines élections dans la transparence, inclusive et la liberté. Il se déclare ouvert à toute proposition favorisant l'atteinte de cet objectif et disponible pour accueillir les Missions d'observation respectant les lois et règlements du pays", réitère le communiqué du ministère de la communication.