Les partis d'opposition congolais ont appelé la population à protester contre les projets éventuels du président Félix Tshisekedi de modifier la constitution.
En octobre, le parti au pouvoir en République démocratique du Congo a appelé ses membres à travailler à une réforme constitutionnelle, et l'opposition craint que ce changement ne prolonge le mandat de Tshisekedi.
"Peuple congolais, la situation est grave, réveillez-vous ! Défendons nos droits et notre souveraineté", a déclaré Devos Kitoko, secrétaire général du parti de l'une des principales figures de l'opposition, Martin Fayulu.
"Des manifestations citoyennes dans tout le pays et dans la diaspora seront organisées dans les prochains jours pour défendre notre constitution et barrer la route à Félix Tshisekedi", indique une déclaration commune des partis d'opposition.
En octobre, Tshisekedi a également annoncé son intention de mettre en place une commission "chargée d'élaborer une constitution adaptée à nos réalités congolaises et qui n'entravera plus le fonctionnement du pays".
Deux mandats de cinq ans
La population congolaise a voté pour la constitution actuelle par référendum en 2006, et elle a été partiellement révisée en 2011.
La législation actuelle limite le mandat du président à deux périodes de cinq ans.
Les modifications de la constitution doivent être votées par référendum ou par 60 % des membres du parlement.
Le président sortant, âgé de 61 ans, a été réélu pour un second mandat de cinq ans en décembre, bien que l'opposition ait contesté le résultat.
Des manifestations ont éclaté en 2015 dans la capitale de la RDC, Kinshasa, et dans la ville de Goma, dans l'est du pays, contre un projet de loi électorale qui aurait permis au président de l'époque, Joseph Kabila, de se maintenir au pouvoir au-delà de deux mandats.
Les troubles ont fait des dizaines de morts et Kabila ne s'est finalement pas présenté à l'élection présidentielle de 2018.