Les deux candidats à la présidentielle de décembre 2023 en République démocratique du Congo, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont émis un appel à manifester le samedi 20 janvier, jour de la prestation de serment du président Félix Tshisekedi, pour un second mandat, a rapporté jeudi le site d’information ‘’africanews’’.
Félix Tshisekedi et son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avaient remporté les élections générales du 20 au 24 décembre 2023. Cependant le scrutin a été entaché par des allégations de fraude, des lacunes logistiques et des perturbations.
Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ainsi que d’autres figures de l'opposition, avaient demandé la tenue d'un nouveau scrutin, mais les autorités de Kinshasa ont rejeté cette requête.
Le site ‘’africanews’’ explique que les répercussions de cet appel à manifester risquent d'aggraver l'instabilité en RDC, troisième producteur mondial de cuivre et qui abrite à Kolwezi la plus grande réserve de cobalt du monde.
La Conférence des évêques catholiques du Congo avait qualifié dans une déclaration rendue publique jeudi, le scrutin présidentiel de ‘’catastrophe’’, soulignant que le pays était en danger, selon la même source.
La déclaration fustige, en outre, la Commission électorale nationale du Congo (CENI ), lui demandant de réévaluer son rôle dans la situation.
La police avait dispersé mardi une manifestation dans la capitale Kinshasa contre les résultats provisoires des législatives, qui ont indiqué que le parti UDPS de Tshisekedi avait raflé 69 sièges au Parlement.
Au pouvoir depuis janvier 2019, le président Félix Tshisekedi a remporté dimanche 31 décembre 2023 un second mandat à la tête de la RDC avec 73,34 % des voix, loin devant ses principaux rivaux Moïse Katumbi (18,08 %) et Martin Fayulu (5,33 %).