Un policier réagit lors d'une manifestation près du quartier général de la mission de l'ONU au Congo, la MONUSCO, dans le centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo.REUTERS/Justin Makangara

Le coordonnateur humanitaire de l'ONU pour la République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis, condamne fermement l’attaque contre un convoi humanitaire le 30 juin dans la ville de Butembo, au Nord-Kivu, qui a conduit à la mort tragique de deux travailleurs humanitaires.

Deux humanitaires ont perdu la vie et cinq véhicules de l’organisation TearFund ont été incendiés lors de cet incendie.

Cette attaque contre une organisation humanitaire est une première dans cette zone où la situation humanitaire est très critique.

Lemarquis affirme que cette attaque s'inscrit dans un contexte d'escalade de violence extrêmement préoccupant dans la province du Nord-Kivu, mettant en péril le travail et la vie des travailleurs humanitaires.

Le coordonnateur humanitaire ajoute que plus d’une dizaine de travailleurs humanitaires ont également été enlevés au premier semestre 2024.

Il appelle toutes les parties au conflit à garantir la libre circulation et la sécurité des travailleurs humanitaires.

" Ces attaques, qui constituent une violation grave du droit international humanitaire, ont un impact dévastateur sur l'accès humanitaire et la capacité des organisations humanitaires à fournir une assistance vitale aux populations dans le besoin", réitère M. Lemarquis.

Depuis la fin de la semaine dernière, plusieurs villages du territoire de Lubero sont occupés par les rebelles du M23.

Le mois dernier, le Comité international de la Croix-Rouge a d'ailleurs suspendu ses activités de distribution de vivres aux populations déplacées en raison de l'intensification des affrontements.

Les affrontements entre le M23 et l'armée congolaise ont continué lundi dans le territoire de Lubero et dans celui de Masisi, entraînant la mort de quatre civils.

TRT Afrika