Un soldat congolais monte la garde en attendant la cérémonie de rapatriement des deux corps de soldats sud-africains tués dans la guerre entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise à Goma / Photo : Reuters

Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC) de la RDC a émis une interdiction formelle aux organes de presse et aux journalistes, leur défendant de couvrir ou de diffuser des informations concernant les groupes rebelles sans se référer aux sources officielles, ont rapporté des médias africains et français.

Face à cette nouvelle instruction, les associations professionnelles des médias s'élèvent contre ce qu'elles considèrent comme une tentative de répression de la liberté de presse en RDC.

Elles dénoncent ce qu’elles appellent "inféodation et manque d’indépendance de l’instance officielle de régulation", indique RFI.

Elles appellent à une action plus déterminée de la part de Judith Suminwa, la nouvelle Première ministre, pour défendre la liberté d'expression et garantir l'indépendance journalistique, précise le même média.

De son côté, le CSAC réfute ces accusations, affirmant agir dans le cadre de ses prérogatives et viser une plus grande responsabilité dans l'exercice de ses fonctions.

"Seulement, nous voulons que la parole soit dite dans les conditions plus ou moins responsables. Que la la profession journalistique s’exerce professionnellement, sans dérapage, sans militantisme", explique Christian Bosembe, président de l’institution de régulation, d'après le même média.

AA