Les FARDC ont repris le contrôle des localités de Galay, Lodjo, Pili Pili, Beba, Plito et Mulanday à plus de 90 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu. Photo : Getty Images

Sept villages qui étaient occupés par les groupes armés Zaïre et CODECO dans la zone minière du territoire de Djugu (Ituri) sont passés depuis une semaine sous contrôle des FARDC, a indiqué l'armée congolaise dans un communiqué publié mardi.

Les FARDC ont repris le contrôle des localités de Galay, Lodjo, Pili Pili, Beba, Plito et Mulanday à plus de 90 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

La reprise a eu lieu après des combats durant lesquels l'armée a délogé des miliciens de Zaïre, qui avaient attaqué des policiers pour libérer un de leurs membres détenus au sous-commissariat de Plito, à 7 kilomètres de Mongwalu.

Le bilan de ces opérations n’est pas encore connu, déclare le porte-parole des FARDC en Ituri, lieutenant Jules Ngongo. "Certains miliciens ont été neutralisés", poursuit-il, sans déterminer le nombre.

Le porte-parole de l’armée congolaise affirme avoir découvert un cachot souterrain de miliciens lors de cette opération.

"Ces opérations ont permis le retour de plus de sept mille déplacés qui avaient fui notamment à Mongwalu", ajoute le lieutenant Jules Ngongo.

Exploitation des minerais

Selon le lieutenant Ngongo, les opérations de ratissage continuent dans la région pour contrôler toute la zone minière où les groupes armés CODECO et Zaïre se disputent régulièrement pour l’exploitation de l’or.

Des dizaines de civils ont été tués cette année lors d'attaques attribuées au groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), accusé par des groupes rivaux d'extraire de l'or dans la région.

Conflit entre deux tribus

Le CODECO compte des milliers de combattants dont l'objectif affiché est de protéger le groupe ethnique Lendu contre ses rivaux Hema, mais il a également combattu l'armée de la RDC.

Un conflit entre les deux communautés entre 1999 et 2003 a fait des milliers de morts.

Après plus d'une décennie de calme relatif, les combats ont repris en 2017. Des milliers de personnes sont mortes et plus de 1,5 million de personnes ont fui leurs foyers, selon les chiffres de l'ONU.

TRT Afrika et agences