"L’armée congolaise a déjà pris des dispositions sécuritaires pour renforcer sa présence dans la cité d’Oicha à 30 kilomètres de la ville de Beni dans le Nord-Est pour protéger les personnes civiles. Nous promettons à la population de Beni que l’armée va venger les 26 civils tués en traquant ces ADF jusqu’à leurs bastions", a déclaré à TRT Afrika, le capitaine Anthony Mwalushay, porte-parole de l’armée congolaise dans la région de Beni.
Mardi, des combattants des Forces démocratiques alliés (ADF) ont fait une incursion visée dans un quartier périphérique de la cité d’Oicha, tuant 26 personnes dont 12 enfants.
Le porte-parole de l’armée congolaise dans la région de Beni appelle la population de la région à partager toutes informations avec les services de renseignements en cas de présence des personnes suspectes aux rebelles ADF.
Le capitaine Mwalushayi précise que ces 26 personnes tuées lors de cette attaque d’Oicha ont été enterrées avec dignité.
Hier, une vive protestation et des échauffourées dans l’agglomération ont éclaté, après que la police a interdit aux manifestants de transporter eux-mêmes les dépouilles de victimes de la tuerie.
Des jeunes manifestants fous de colère échangeaient des jeux de projectiles avec la police avant d’incendier une cargaison du Programme alimentaire mondial (PAM) contenant des vivres pour les personnes déplacées guerre dans la région.
Traquer des ADF
L'Ouganda et la RDC ont lancé depuis fin 2021 des opérations militaires conjointes contre les ADF dans le territoire de Beni. Suite à cette coalition, ces deux armées ont réussi à libérer une centaine d’otages, détruire des bases stratégiques de ces ADF et neutraliser une centaine de ces terroristes ADF.
Au cours de ces opérations conjointes entre l’armée congolaise et son alliée ougandaise (UPDF), environ 229 rebelles avaient été tués et 191 autres capturés.
Les ADF sont une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était opposé au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
La rébellion s’était repliée depuis 1995 dans l'est congolais, où elle est considérée comme la plus meurtrière de la centaine de groupes armés actifs. Le nombre de ses victimes se compte par milliers. Daesh désigne depuis 2019 l’ADF comme sa branche en Afrique centrale.