"Nous sommes en train de mener des offensives contre les rebelles ougandais de l'ADF dans les localités de Samboko, Makutano et Mutweyi Aodi. Du coup, les assaillants ont pris la fuite…Nous appelons la population de bien regagner leurs villages" a déclaré à TRT Afrika, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée congolaise dans la région de l’Ituri.
Le lieutenant Ngongo affirme qu’au cours de ces opérations contre l'ADF, environ trois civils ont été tués par les rebelles avant l’arrivée de l’armée loyaliste.
Le lundi 7 Août, l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH) avait avancé que quinze cadavres de civils ont été découverts dans la forêt à proximité des villages Samboko, Makutano et Mutweyi Aodi au sud de l'Irumu (Ituri) dans le nord-est du Congo.
Les activistes des droits de l’homme accusent les rebelles de l'ADF d’avoir tué ces victimes samedi dernier dans ces localités situées sur le tronçon Komanda-Luna.
En conséquence, ces ONG ont demandé aux autorités de dépêcher une équipe d'ambulanciers sur le site afin de procéder à l'inhumation de ces corps.
L’organisation plaide pour une intervention urgente des FARDC pour mettre fin aux exactions de l'ADF dans cette région où de nombreux déplacés ont regagné leurs villages depuis plus d'un mois à la suite du calme observé.
"Nous avons renforcé la présence militaire dans la région et la population n’a rien à craindre" ajoute le lieutenant Ngongo.
A noter que douze mille déplacés ont regagné depuis le début de cette année leurs villages d'origine dans la chefferie de Banyari Tchabi, à environ 120 kilomètres au sud de Bunia dans le territoire d'Irumu (Ituri).
D’autres déplacés de Tchabi qui se disent prêts à retourner dans leurs régions d'origine, sollicitent l’appui logistique du gouvernement provincial.
Selon les estimations des observateurs, les rebelles Ougandais de l'ADF ont déjà tués des milliers de personnes dans la partie Est du Congo, depuis Octobre 2014.