Mr. Adolphe Muzito estime qu’il n'est pas question d’organiser un scrutin le 20 décembre prochain sans les électeurs des territoires de Rutshuru, Masisi et Kwamouth. Ces régions sont en effet confrontées aux défis sécuritaires.
"Nous avons remarqué que le fichier électoral n’est pas complet à partir du moment où trois territoires n’ont pas fait l'objet d'identification des électeurs. Par conséquent, organiser des élections en excluant ces territoires, n’est pas légal", a déclaré Adolphe Muzito à TRT Afrika.
La Commission électorale nationale indépendante a d'ailleurs entamé des consultations avec l'opposition, à cinq mois du scrutin.
Muzito craint que l’opération d’enrôlement et d’identification sera difficile à entreprendre vu la situation sécuritaire qui règne dans ces territoires, en proie aux rebelles M23.
L’ancien chef du gouvernement congolais a confirmé avoir eu des consultations avec le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), lundi, à l’approche des élections dont les préparatifs sont contestés par l’opposition, qui parle d’opacité et d'irrégularités.
Selon CENI, la révision de fichier électoral consiste à enrôler et identifier environ 43 millions d’électeurs regroupés dans 26 provinces de la RDC.
La Commission en question avait entamé des consultations avec l'opposition depuis vendredi dernier. Elle a eu des échanges en premier avec les opposants Martin Fayulu, Matata Mponyo, Delly Sesanga et un représentant de Moïse Katumbi.
Depuis le 26 juin dernier, les bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) sont ouverts et continuent de recevoir les dossiers de candidatures pour la députation nationale.
Par ailleurs les défis financiers persistent. CENI estime en effet qu'elle a besoin de plus de 500 millions de dollars pour mener à bien le scrutin. Or, jusqu'à présent, seuls 100 millions de dollars sont sur le point d’être débloqués.
Face à cette situation, l'ancien Premier Ministre propose la "réforme du processus électoral , une réforme qu’il juge "inévitable" et obligatoire" afin de garantir "l’intégrité du territoire national, la transparence, la crédibilité, l’inclusivité et l’équité" des prochaines élections.