L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) a condamné mardi avec la plus grande fermeté l’offensive menée par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) le 2 janvier 2025 dans l’est du pays, a rapporté l’ONU dans un communiqué.
Selon Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et cheffe de la Mission des Nations Unies dans ce pays (MONUSCO), cette offensive a causé la mort d'au moins sept civils et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà sévère dans l'est de la RDC, précise la même source.
Le M23, qui selon le Groupe d'experts des Nations Unies, est soutenu par des forces extérieures d'un Etat voisin, a violé l'accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet 2024 entre la RDC et le Rwanda, a rappelé la MONUSCO dans un communiqué de presse.
Au 4 janvier, le M23 a pris le contrôle de la ville de Masisi, centre administratif du territoire du même nom, précise l’ONU.
La cheffe de la MONUSCO insiste sur l'importance du respect de l’intégrité territoriale de la RDC, en réitérant l’engagement ferme de l’ONU à soutenir ce principe fondamental.
"Cette escalade de violence, qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce de but d'année 2025 et doit cesser immédiatement", a déclaré Mme Keita.
"J'exprime mes plus sincères condoléances aux familles des victimes de ces atrocités. Je déplore la reprise des offensives militaires au Nord-Kivu et appelle toutes les parties à soutenir pleinement le processus de paix de Luanda, en cours, sous l'égide du Président Joao Lourenço", de l’Angola, a-t-elle ajouté.