"La France est très préoccupée par la situation dans l'Est du Congo, dans le Nord Kivu et en particulier autour de Goma et de Saké. Les atteintes à l'intégrité territoriale de la RDC et la situation des populations civiles sont inadmissibles", selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères.
Paris "condamne la poursuite des offensives du M23 avec le soutien du Rwanda, et la présence des forces rwandaises sur le territoire congolais", ajoute le ministère, exhortant les rebelles à "cesser le combat immédiatement".
"Nous appelons le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais", insiste le ministère, avant d'appeler "l'ensemble des groupes armés à mettre un terme aux violences".
Depuis plusieurs jours, les combats entre le M23 ("Mouvement du 23 mars"), et les forces gouvernementales congolaises se sont intensifiés au niveau de Sake, localité située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la capitale provinciale, Goma.
Le M23 est une rébellion majoritairement tutsie qui a repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil et s'est emparée depuis de vastes pans du Nord-Kivu.
La République démocratique du Congo accuse le Rwanda et ses "supplétifs" du M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'Est congolais.
Kigali a constamment rejeté ses allégations. Le M23 affirme pour sa part défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des "terroristes".