Archive/Des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se reposent près d'une route après que le groupe rebelle islamiste appelé Forces démocratiques alliées (ADF) a attaqué la zone autour du village de Mukoko / Photo : Reuters

Selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans la région, six "terroristes islamistes" ont été "neutralisés" (tués) lors de l'intervention des Forces armées de RDC (FARDC) contre les assaillants.

Les rebelles, a-t-il ajouté, s'en sont pris au village Kitsanga, dans la chefferie (entité administrative) de Watalinga, à la frontière ougandaise. Ce secteur est situé dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, théâtre depuis des années de nombreuses attaques meurtrières des ADF.

Cette incursion rebelle a fait "11 morts du côté de la population civile et 7 maisons incendiées", selon un bilan provisoire communiqué lundi matin par le capitaine Mualushayi. L'armée congolaise a libéré "quelques compatriotes kidnappés par ces jihadistes, parmi eux un bébé", a-t-il ajouté.

Interrogée dans la journée par l'AFP, Odette Zawadi, présidente de la société civile de Watalinga, a elle chiffré le bilan à 22 morts. Les victimes ont été "ligotées avant d'être tuées", a-t-elle précisé, ajoutant que les assaillants avaient aussi pillé des biens.

"Pour l'instant, le village est vide, la plupart des habitants ont trouvé refuge côté ougandais", a ajouté Mme Zawadi.

A l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, les ADF ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils. En 2019, ils ont prêté allégeance à l'EI, qui revendique désormais certaines de leurs actions et les présente comme sa "province d'A frique centrale".

AFP