RDC : deux hauts responsables militaires aux arrêts suite au répression militaire. Photo : AFP

Le commandant de la brigade de la Garde Républicaine et le commandant de régiment des FARDC à Goma (Nord-Kivu) ont été placés en détention et déférés devant l’auditorat militaire, dimanche 3 septembre, dans le cadre des enquêtes sur la tuerie y perpétrée mercredi dernier.

Cette annonce a été faite ce lundi par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, devant la presse au chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

M. Tshisekedi se dit consterné par la mort d’une quarantaine de personnes lors de la répression violente d’une manifestation par les forces de l’ordre, mercredi 30 août à Goma (Nord-Kivu) dans l'est du Congo.

Les sanctions contre ces deux hauts responsables de l’armée sont tombées à l’issue des auditions des responsables militaires et des services de sécurité, menées par la délégation gouvernementale dépêchée à Goma.

Le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’un "procès va être organisé dans les heures qui viennent pour établir les responsabilités".

Peter Kazadi a également appelé la population de Goma "au calme et à faire confiance à la justice".

Il a demandé aux familles dont les proches ont disparu de venir se présenter à l’auditorat supérieur militaire avec possibilité de se constituer partie civile au procès.

"C'est ici l'occasion pour nous d'appeler au calme: nous demandons à la population de rester calme, de faire confiance au gouvernement et à notre justice qui va bientôt se prononcer", a encore déclaré le ministre de l'Intérieur.

La délégation gouvernementale va poursuivre ses entretiens ce lundi avec notamment les acteurs de la société civile et toute autre personne qui la sollicitera, a confié Peter Kazadi.

A l’appel de la secte "Wazalendo", les manifestants protestaient contre la présence de la MONUSCO, des forces de l’EAC et des ONG internationales au Nord-Kivu.

Ces évènements violents s'inscrivent dans une série d'attaques et de manifestations contre la mission de l'ONU en RDC, accusée d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.

En juillet 2022, dans plusieurs villes des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, des manifestants avaient pris d'assaut les installations de la Monusco. Selon les autorités, 36 personnes, dont quatre Casques bleus, avaient été tuées.

TRT Afrika