La Belgique a convoqué lundi l'ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) à Bruxelles pour protester contre la condamnation à mort de l'un de ses ressortissants dans un procès à Kinshasa pour "tentative de coup d'Etat", a indiqué le ministère belge des Affaires étrangères.
Jean-Jacques Wondo, un Congolais naturalisé belge, compte parmi les 37 prévenus condamnés vendredi à la peine de mort par un tribunal militaire de la capitale congolaise, pour cette tentative de renversement du pouvoir que l'armée de la RDC a dit avoir déjouée en mai, précise VOA.
Parmi les condamnés à mort figurent aussi trois Américains nés aux Etats-Unis, ainsi qu'un Britannique et un Canadien qui sont tous deux, comme Wondo, des Congolais naturalisés, souligne le même média.
Dans la foulée de la condamnation, le ministère des Affaires étrangères belges, s’est dit “surpris” de la condamnation de Jean-Jacques Wondo “compte tenu du peu d’éléments fournis lors du procès” et trouve cette sentence capitale “particulièrement inquiétante”, rapporte le quotidien belge La Libre dans son édition Afrique.
Dimanche, la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, publiait un communiqué sur X sur son entretien avec son homologue congolaise sur ce dossier en mettant en avant sa “vive inquiétude face à la condamnation de Jean-Jacques Wondo” et en rappelant “l’opposition absolue de la Belgique à la peine de mort” avant d’insister sur le fait que “le droit à la défense doit toujours être respecté”, rapporte le même média.
Dans ce procès qui a compté 51 prévenus (quatorze ont été acquittés par le tribunal), le Belge Jean-Jacques Wondo, expert militaire travaillant avec les renseignements congolais, a été considéré comme "le concepteur (...) du coup d'Etat manqué", précise VOA.