"Cent quinze otages retenus par des rebelles ADF ont été libérés, vendredi 15 septembre, des mains de leurs ravisseurs à Ndalya, un village situé 50 à kilomètres du centre commercial de Komanda sur la route nationale numéro 4, au territoire d’Irumu (Ituri)" a déclaré Christophe Munyanderu, coordonnateur de l’ONG des droits de l’Homme dans le territoire d’Irumu.
Cette information a été confirmé par le colonel Mak Hazukay Mongba, le porte-parole des opérations conjointes FARDC-UPDF et que "le bilan de cette libération est encore provisoire".
Le Colonel Mak HHazukay qui promet de se prononcer à ce sujet dans les prochains jours précise cependant que des combats se poursuivent dans la zone pour déloger ces rebelles de leurs bases.
D’après l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH), active dans le territoire d’Irumu, les deux armées ont lancé des offensives en profondeur dans la forêt de Ndalya dans la matinée de vendredi. Ces opérations visent à déloger les rebelles qui massacrent des civils et commettent régulièrement des exactions sur des populations.
Ils incendient souvent des véhicules principalement sur l’axe Komanda-Luna.
Parmi les 115 otages libérés, figurent 29 femmes et 16 enfants, confie la même source qui précise qu’un second groupe de 21 ex-otages est arrivé tôt ce samedi matin à Ndalya.
Ce n’est qu’après cette étape qu’ils pourront être remis à leurs familles, précise Christophe Munyaderu, le coordonnateur de cette ONG dans le territoire d’Irumu.
Il rappelle que ces anciens otages sont pour la plupart des passagers qui sont tombés dans des embuscades des ADF sur le tronçon Komanda-Luna.
"Les personnes libérées ont passé entre quatre et six mois en captivité. Ces otages sont tous encadrés par les militaires des FARDC qui procèdent ensuite à leur identification" ajoute M. Munyanderu.
Ces opérations conjointes (Shujaa) ont été lancées le 30 novembre 2021 contre les ADF et autres groupes armés dans le territoire de Beni au Nord-Kivu et Irumu en Ituri.
Au moins 1700 militaires ougandais ont été déployés au nord Kivu et en Ituri. Ils traquent, avec les FARDC, les groupes armés.
D'après un rapport de l’ONU, " l'ADF continuent de se renforcer, nommément dans les territoires de Mambasa et Irumu. Cependant, malgré les succès remportés lors des offensives, dont la neutralisation de plusieurs commandants du groupe et la destruction de certaines de leurs positions, les rebelles restent une menace".
Ce rapport d'Antonio Guterres, avait affirmé que "le groupe ADF se divise en petites entités et continue de mener des attaques meurtrières contre les civils dans l’est du Congo".
À l'origine, l’ADF était constituée des rebelles ougandais qui voulaient chasser le président Yoweri Museveni du pouvoir. Mais ils se sont établis depuis près de 30 ans dans l'est de la RDC où ils sont accusés de massacres de plus de 6.000 civils depuis 2013, d'après un bilan de l'épiscopat congolais.