"L’engagement des États membres de la plateforme à protéger nos compatriotes, à les assister et à rechercher les solutions durables en leur faveur, restent, pour la République Centrafricaine, le témoignage de la solidarité internationale et l’expression du partage des charges et des responsabilités telles que recommandés par le Pacte Mondial sur les Réfugiés", a souligné Faustin-Archange Touadéra, président de la République Centrafricaine lors d’une réunion tenue à Bangui du 30 au 31 octobre.
Placée sous le thème "la Plateforme d'Appui aux Solutions pour les Personnes Déplacées de Force en lieu avec la crise centrafricaine", cette assise a vu la participation du gouvernement tchadien, représenté par le chargé d'affaires ai, Tahir Wiledah Nouri, accompagné par deux experts du ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation, Hamid Mahamat et Ali Sagour.
Cette réunion de haut niveau présidée par le président de la République, chef de l'Etat, le Prof. Faustin Archange Touadera à Bangui, la capitale de la République Centrafricaine.
Au cours des travaux, l'examen minutieux de la déclaration de Yaoundé, adoptée le 27 avril 2022, a permis à l'ensemble des états signataires de la déclaration de Yaoundé d'apprécier le progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations visant à renforcer le cadre institutionnel et normatif de la protection des réfugiés, demandeurs d'asile, des rapatriés et des personnes déplacées internes.
"Il est important de saluer les efforts entrepris par l’État centrafricain pour le retour progressif de la paix et de la sécurité, ainsi que la réconciliation entre les fils et filles du pays", dit Raouf Mazou, Haut-commissaire Adjoint chargé des opérations du HCR.
M. Mazou rappelle qu’il est primordial de poursuivre les efforts visant à la consolidation ou à l’établissement des conditions permettant un retour durable, dans leurs foyers, du plus grand nombre possible de centrafricains, dans la sécurité et la dignité, afin qu’ils puissent contribuer à la reconstruction et au développement de leur patrie.
Ces recommandations visent à promouvoir l'inclusion socio-économique, la résilience et l'autonomisation des réfugiés centrafricains et des communautés hôtes et à créer les conditions propices au développement durable des réfugiés centrafricains.
Cette initiative significative a été grandement enrichie par des concertations fructueuses et la formation d’un consensus robuste entre les pays affectés par la crise centrafricaine et les partenaires internationaux, soulignant une volonté commune d'apporter des solutions durables à environ 1,2 million de personnes déplacées de force.
Le Cameroun, le Tchad, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, la République du Soudan du Sud et la République du Soudan ont, avec le soutien des acteurs de développement, réaffirmé leur engagement à œuvrer de manière collaborative pour aborder et surmonter les défis multiparités auxquels font face les déplacés de force centrafricains.
La Banque africaine de développement, la Banque Mondiale, les États-Unis, la Suisse et l’Union Européenne ont affiché leur soutien à la plateforme, en mobilisant la volonté stratégique et les ressources internationales pour assurer son succès.
À l’issue des travaux, il a été décidé la désignation de deux points focaux dans chaque État et la capitale de la République Centrafricaine, Bangui a été choisi comme le siège de la plateforme.
Les représentants des États ont exprimé leur disponibilité à travailler pour la mise en œuvre des résolutions relevant du communiqué final, ainsi que la feuille de route régionale et autres termes de référence.