Le président sud-africain s'est entretenu avec le milliardaire américain Elon Musk, qui a grandi à Pretoria et Durban, exprimant son inquiétude face à la désinformation sur les réformes agraires du gouvernement exprimée par le président américain Donald Trump, a déclaré la présidence mardi.
Cyril Ramaphosa a « réitéré les valeurs constitutionnelles de l’Afrique du Sud, à savoir le respect de l’état de droit, la justice, l’équité et l’égalité », a écrit la présidence dans un court message sur X à la suite de son appel téléphonique lundi avec Elon Musk, qui possède X ainsi que d’autres entreprises.
Dimanche, Trump a menacé de réduire l’aide étrangère à l’Afrique du Sud, affirmant sur sa plateforme Truth Social : « L’Afrique du Sud confisque des terres et traite TRÈS MAL certaines catégories de personnes. … Une VIOLATION massive des droits de l’homme, au minimum, se produit aux yeux de tous. »
Ramaphosa a rejetté les allégations, affirmant que l’Afrique du Sud n’avait en fait « confisqué » aucune terre.
Le pays a récemment voté une loi pour une redistribution plus équitable des terres. Cette réforme vise à promouvoir un accès élargi aux ressources naturelles dans un pays où 81% de la population est noire mais elle ne détient que 4% des terres tandis que la minorité blanche (8% de la population) en possède 72%.
La terre est une question sensible en Afrique du Sud, où la majorité des ressources naturelles sont concentrées entre les mains de quelques Blancs. Pendant l’apartheid, les Noirs et les non-Blancs ont été chassés de force de leurs terres par des politiques racistes.
Même après la chute de l’apartheid, la plupart des fermes commerciales du pays appartiennent encore aujourd’hui à des Blancs.