Le gouvernement nigérien déchu a demandé à la France d'intervenir militairement dans les heures qui ont suivi le coup d'Etat du 26 juillet pour libérer le président déchu Mohamed Bazoum, a-t-on confirmé samedi.
"Lorsque nous avons réalisé, dans les premières heures, qu'il s'agissait bien d'un coup d'Etat, le Premier ministre par intérim Massaoudou a demandé, tout à fait normalement, le soutien de la France", a déclaré au Monde l'un des conseillers de M. Bazoum, qui a requis l'anonymat.
Selon la publication française, la demande a été sérieusement prise en compte.
Le gouvernement de M. Bazoum était un allié occidental clé dans la lutte contre le terrorisme et pour arrêter le flux de migrants à travers la mer Méditerranée.
La France, qui a gouverné le Niger en tant que colonie jusqu'en 1960, dispose de 1 500 soldats dans le pays, qui ont mené des opérations conjointes avec le gouvernement nigérien.
L'administration militaire, dirigée par Abdourahamane Tiani, le commandant de la garde présidentielle du Niger, avait précédemment allégué que le gouvernement renversé avait autorisé la France à mener l'attaque contre le palais présidentiel pour tenter de libérer Bazoum.