"J'ai décidé, dans un élan de sursaut et d'unité nationale (...) d'allier nos forces à la candidature de Moïse Katumbi", a déclaré dans un message lu devant la presse et diffusé notamment sur son compte Facebook le député Delly Sesanga, leader du parti Envol (Ensemble des volontaires pour le développement de la RDC).
Au démarrage de la campagne officielle, le 19 novembre, il y avait 26 candidats à la présidentielle, élection à un seul tour organisée en même temps que des législatives, provinciales et municipales. Le président sortant Félix Tshisekedi, candidat à un second mandat, est parmi eux.
Dès le 19, l'ancien Premier ministre (2012-2016) Augustin Matata Ponyo avait annoncé son désistement en faveur de Moïse Katumbi, suivi le lendemain par deux autres candidats moins connus, Seth Kikuni et Franck Diongo.
M. Sesanga, critique virulent de Félix Tshisekedi dont il avait pourtant soutenu la candidature à l'élection de 2018, est donc l e 4e à rallier Moïse Katumbi, riche homme d'affaires et leader du parti Ensemble pour la République.
Dans son message de ralliement, il insiste sur le "programme commun élaboré" par les émissaires de quatre candidats de l'opposition qui s'étaient retrouvés du 13 au 17 décembre en Afrique du Sud. Les candidats concernés étaient Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Delly Sesanga et le docteur et prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege qui, lui, reste en lice à ce jour.
Le ralliement à Moise Katumbi s'inscrit dans le cadre de ce programme commun, "en vue de construire dans l'unité et le rassemblement une nouvelle perspective pour notre pays et notre peuple qui en ont grandement besoin", a déclaré Delly Sesanga.
"Notre mode de scrutin présidentiel (...) ne laisse guère de choix, pour échapper au piège de la dispersion des voix, que de nous rassembler pour desserrer l'étau de la fraude électorale", a-t-il également estimé.
"La survie de notre pays vaut plus que les ambitions des uns et des autres", a-t-il encore déclaré, en appelant "tous (ses) soutiens" à voter pour Moïse Katumbi et "tous les partisans du changement" à le rejoindre.
Parmi les 22 candidats resta nts figure un autre poids-lourd de l'opposition, Martin Fayulu, candidat malheureux à l'élection de 2018, dont les représentants aux discussions de Pretoria n'avaient pas adhéré à ce programme commun.