L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a annoncé mardi que sa présidente, la Rwandaise Louise Mushikiwabo, ne participerait pas aux Jeux de la Francophonie qui débutent cette semaine en République démocratique du Congo.
Cette annonce intervient dans un contexte de fortes tensions entre la République démocratique du Congo et son voisin, le Rwanda.
Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, qui se sont emparés de localités, dans l'est du Congo.
Des experts indépendants des Nations-Unies et plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, partagent ce point de vue, bien que Kigali le nie.
Alors que les relations entre les voisins sont au plus mal, un point d'interrogation plane sur la participation de Louise Mushikiwabo aux neuvièmes Jeux de la Francophonie, un événement de dix jours qui doit débuter vendredi à Kinshasa, la capitale congolaise.
Mme Mushikiwabo, ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, a été élue en 2018 secrétaire générale de l'OIF, un groupe de 88 nations francophones similaire au Commonwealth.
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a déclaré aux journalistes que Mushikiwabo serait présent.
Mais Oria Vande Weghe, porte-parole du chef de l'IOF, a déclaré mardi à l'AFP que Mushikiwabo ne participerait pas aux Jeux, expliquant que Mushikiwabo n'avait jamais reçu d'invitation.
"Malheureusement, cela apporte de la confusion et a conduit le secrétaire général à reconsidérer son voyage", a déclaré M. Weghe.