Rebecca Cheptegei

L'ONU a "fermement" condamné jeudi le "meurtre violent" de l'athlète ougandaise Rebecca Cheptegei, brûlée vive par un homme présenté comme son compagnon.

"Chaque jour dans cette salle, nous passons beaucoup de temps à parler des problèmes liés à la paix et la sécurité dans le monde. Aujourd'hui, je veux prendre un moment pour évoquer la mort tragique d'une personne qui illustre un problème plus large trop souvent ignoré", a déclaré devant la presse Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, avant de décrire la mort de la marathonienne de 33 ans.

"Nous nous joignons au Fonds des Nations unies pour la population et à ONU-Femmes pour condamner fermement son meurtre violent", a-t-il ajouté.

"Les violences basées sur le genre sont une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde et devraient être traitées comme telles", a insisté le porte-parole, évoquant des chiffres de l'ONU estimant que "toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par son partenaire ou un membre de sa famille quelque part dans le monde". Des chiffres probablement sous-évalués.

"Comme l'a dit le secrétaire général, nous vivons dans une culture dominée par les hommes, qui rend les femmes vulnérables en les privant d'égalité, de dignité et de droits".

"Nous en payons tous le prix. Nos sociétés sont moins pacifiques, notre économie moins prospère et notre monde moins juste. Mais un autre monde est possible", a-t-il ajouté.

Rebecca Cheptegei, qui avait participé au marathon des Jeux olympiques de Paris (44e), est morte jeudi au Kenya à 05H30 (02H30 GMT).

Elle avait été hospitalisée dimanche après avoir été arrosée d'essence et embrasée chez elle par un homme présenté par la police comme son compagnon, alors qu'elle revenait de l'église avec ses enfants.

AFP