Les combats ont repris mardi dans l'est de la République démocratique du Congo après une accalmie de deux jours.
Des rebelles du M23 ont attaqué à l'aube des positions des forces armées congolaises dans la province du Sud-Kivu, ont indiqué à l'AFP des sources locales et sécuritaires.
Les dirigeants de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe réunis en sommet samedi ont appelé à un cessez-le-feu "immédiat et inconditionnel" dans les cinq jours, craignant que le conflit, qui a fait des milliers de morts et chassé un grand nombre de personnes de leurs foyers, ne s'étende aux pays voisins.
Ces derniers mois, le M23 s'est rapidement emparé de pans entiers de territoire dans l'est minéralier de la RDC, après avoir repris les armes à la fin de 2021.
Le M23 à 70 kilomètres de Bukavu
Des affrontements ont eu lieu mardi près de la localité d'Ihusi, à environ 70 kilomètres de la capitale provinciale Bukavu et à 40 kilomètres de l'aéroport de la province, selon des sources de sécurité.
Des sources locales ont fait état de "détonations d'armes lourdes".
Des renforts de l'armée congolaise se dirigent vers la ville de Kavumu, où se trouve l'aéroport et qui abrite également la principale base militaire de l'armée dans la région, selon des sources de sécurité.
Bukavu se prépare depuis plusieurs jours à une offensive du M23. Vendredi, les écoles ont fermé leurs portes, les habitants ont commencé à fuir et les magasins ont été fermés par crainte d'une attaque imminente.
Le M23 a commencé à progresser dans le Sud-Kivu après avoir pris, à la fin du mois dernier, le contrôle de Goma, la capitale de la province voisine du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda.
Le groupe a commencé à mettre en place sa propre administration à Goma, une ville d'un million d'habitants, en lançant des campagnes de recrutement, notamment pour créer une force de police.