Le gouvernement soudanais a annoncé samedi qu'il suspendait son adhésion à l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).
Un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères de la capitale Khartoum, qui est fidèle à l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, indique que cette décision est une réaction au fait que cette union économique de huit pays d'Afrique de l'Est n'a pas respecté la décision du Soudan de cesser de s'impliquer dans les affaires intérieures du pays.
Depuis le mois d'avril, le Soudan est en proie à des combats entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain au pouvoir, et les forces paramilitaires de soutien rapide.
La déclaration du ministère des affaires étrangères intervient un jour après que l'IGAD a discuté du conflit au Soudan dans la capitale ougandaise, Kampala, où elle a invité le chef des forces paramilitaires de soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo.
"Le Soudan a boycotté le sommet et le communiqué final de la réunion contenait des termes que le Soudan jugeait irrespectueux de sa souveraineté et offensants pour les familles des victimes des atrocités commises par les milices rebelles", a déclaré le gouvernement soudanais dans un communiqué.
Plusieurs accords de cessez-le-feu négociés par des médiateurs saoudiens et américains n'ont pas permis de mettre fin aux violences.