La ministre kenyane de la santé, Susan Nakhumicha, a annoncé vendredi la suspension des activités de 27 hôpitaux dans tout le pays à la suite d'une perte de plusieurs millions de dollars attribuée à des activités frauduleuses affectant le Fonds national d'assurance maladie (NHIF).
Mme Nakhumicha a déclaré que cette décision faisait suite à la découverte d'une perte substantielle de 20 milliards de shillings kenyans (126,7 millions de dollars) au cours d'une enquête.
"La liste des établissements impliqués comprend des cas de demande induite, ciblant particulièrement les citoyens vulnérables, notamment les personnes âgées", a-t-elle déclaré.
Mme Nakhumicha a révélé qu'une enquête approfondie sur la fraude a permis de découvrir le détournement de fonds entre janvier et décembre 2023.
Sur les 67 hôpitaux audités, 27 se sont révélés être engagés dans diverses activités frauduleuses, compromettant l'intégrité du NHIF.
Tactiques trompeuses
"Des dossiers fictifs, des demandes de remboursement fabriquées et des pratiques trompeuses, comme le fait d'indiquer à tort que des membres subissent des opérations chirurgicales majeures alors qu'ils sont au travail, ont tous contribué à frauder le fonds", a déclaré le ministère de la santé.
Les malversations vont de l'induction de la maladie à l'activation de comptes NHIF dormants de membres pour financer des traitements médicalement injustifiés.
Mme Nakhumicha s'est déclarée très préoccupée par les tactiques trompeuses employées par certains hôpitaux, notamment la création de dossiers fictifs et la présentation de demandes de remboursement fabriquées de toutes pièces.